mise en ligne : dimanche 1er décembre 2013
La renaissance de l’anesthésie française après 1945 peut se mesurer à travers deux documents écrits en 1950 et en 1958
Ce premier document est le cours de l’année 1949/1950 donné par Pierre Moulonguet (1890-1981), titulaire de la chaire de technique médicale, dans l’enseignement médical d’anesthésiologie de la Faculté de médecine de Paris . C’était le dernier cours de l’année 1949/1950. Cet enseignement est remplacé l’année suivante par le Certificat d’Etudes Spéciales d’Anesthésiologie (CESA).
Ce document est précieux car il représente l’état des lieux de l’anesthésie en 1950 tant dans la pratique privée que dans la pratique hospitalière. Ainsi Pierre Moulonguet (PM) souligne que :
La dernière partie du cours concerne la responsabilité médicolégale de l’anesthésiste.
Huit ans se sont écoulés et Raymond Deleuze publie le 13 mai 1958, un rapport sur l’état et l’avenir de l’anesthésiologie en France. Ce rapport s’est inspiré des écrits de Jacques Verhaegue, Paul Jaquenoud et Marc Maroger. En 1958, Il existe 800 anesthésistes en France. Une enquête a été faite sur leur pratique car l’avenir du médecin anesthésiste semble compromis en France si une réorganisation de la profession n’est pas faite en urgence..
Ce rapport comprend trois parties : l’état de la profession en 1958, les définitions et limite de l’anesthésiologie et les solutions proposées.
L’état de la profession est particulièrement bien décrit avec :
Les définitions et limites de l’anesthésiologie
Partant de l’arrêté de base de 1943 les définitions sont bien décrites mais elles vont plus loin, notamment sur la douleur et surtout sur la réanimation médicale partant du fait que les techniques employées sont les mêmes : ventilation artificielle, régulation du milieu intérieur … Les arguments donnés sont toujours d’actualité.
Les solutions proposées
Elles sont claires : nomenclature séparée des actes, l’anesthésie est un geste médical, rémunération hospitalière, organisation de l’enseignement, organisation dans l’hôpital et dans le privé.
Ces textes devraient être connus de tous les jeunes anesthésistes car comme dit le dicton : « Pour savoir où l’on va, il faut savoir d’où l’on vient »