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La curarisation est, avec la narcose et l’analgésie, constitutive de l’anesthésie moderne. Les curares sont connus depuis l’époque des grands voyages en Amérique du Sud ; ils ont été scientifiquement étudiés en Occident dès la fin du XVIIIe siècle, utilisés en médecine à partir de 1850, mais ce n’est qu’un siècle plus tard qu’on eut l’idée de les employer au cours d’une anesthésie générale.
Claude Bernard , a marqué l’histoire du curare, avec ses découvertes sur son action paralysante. Alfred Vulpian a précisé son action au niveau de la jonction neuro-musculaire.
L’utilisation du curare est rare en médecine jusqu’en 1942 car le curare est non purifié et difficile à doser. Il a permis de traiter quelques patients atteints de tétanos.
En 1942, le Canadien H.-R. Griffith, sollicité par la firme pharmaceutique Squibb, employa l’Intocostrine®, au cours d’une anesthésie générale et publia ses résultats après 25 cas. La nouvelle se répandit rapidement et, en Angleterre comme en Amérique, le curare devint bientôt un des éléments indispensables de l’anesthésie. La paralysie musculaire induite par le curare nécessite une ventilation artificielle.
Vous avez dans cette vitrine quelques plantes dont est extrait le curare : curare en calebasse, curare en pot, curare en tube et même le curare soi-disant utilisé par Claude Bernard .
Les curares actuellement utilisés sont des molécules de synthèse. L’utilisation moderne du curare nécessite un monitorage pour contrôler la curarisation durant l’intervention et au réveil pour vérifier sa fin d’action.