Conférence faite à la 32ème réunion scientifique du CHAR par Bernard Lenoir lors des JEPU (CNIT la Défense) le 20 mars 2014.
Résumé de la conférence
Lorsqu’en aoà »t 1914 débute la première guerre mondiale, l’anesthésie a 68 ans. La pratique de l’anesthésie militaire en a, elle, 67.
Le service de santé militaire français s’illustre dans la pratique de l’anesthésie au combat durant la guerre de Crimée (1854) et les campagnes de Kabylie (1856-1858). En dépit de cette expérience, l’anesthésie évolue peu au cours des années qui suivent et ceci, pour des raisons à la fois économiques et académiques.
à€ l’aube de la première guerre mondiale, cet état perdure malgré l’utilisation de nouveaux anesthésiques, une amélioration des matériels et la découverte de l’anesthésie loco-régionale.
L’anesthésie reste une spécialité incertaine.
Elle va se retrouver projetée dans un conflit aux conséquences humaines jamais imaginées.
D’énormes progrès vont étre réalisés dans l’adaptation du choix des agents anesthésiques, dans l’évolution des matériels et dans la reconnaissance d’une nécessité de formation et de spécialisation des personnels.
La réanimation est, elle, balbutiante. à€ la fin de la première guerre mondiale, les progrès dans la pratique de la transfusion sanguine vont transformer la prise en charge du blessé hémorragique. Ils sont considérés comme représentant l’une des plus importantes avancées médicales de cette guerre.