Club de l'Histoire de l'Anesthésie et de la Réanimation

Histoire de la contention et de l’anesthésie vétérinaire

Thèse en doctorat vétérinaire

Doniol-Valcroze Julien


  mise en ligne : mercredi 3 octobre 2018




Cette thèse de doctorat vétérinaire est remarquable, elle a été soutenue par Julien Doniol-Valcroze en 2001. Elle a été dirigée par le Pr Degueurce qui est actuellement le directeur de l’école vétérinaire d’Alfort.

Retraçant les méthodes de contention et d’anesthésie des origines à 2000, elle montre que pour une fois les hommes ont été les premiers "cobayes" de l’anesthésie et qu’ainsi les animaux en ont bénéficié.

Voici la conclusion de l’auteur :

"L’anesthésie a longtemps été le facteur limitant des progrès de la chirurgie. En un peu plus de deux siècles, l’évolution des connaissances et des techniques a été considérable. A la création des écoles vétérinaires, les connaissances anesthésiques sont héritières des connaissances de l’Antiquité et de la Renaissance. Pour compenser l’absence d’une anesthésie efficace, les vétérinaires mettent au point des techniques de contention très efficaces. Avec l’avènement de la chimie moderne, la médecine découvre enfin des substances capables d’induire le sommeil et l’immobilité des patients. Les débuts sont laborieux et les accidents fréquents. Les anesthésiques gazeux sont les premiers à étre utilisés. Les anesthésiques par injection ne tardent pas à apparaître. Peu à peu, des substances de plus en plus sà »res et de plus en plus simples sont découvertes et mises à la disposition des anesthésistes. L’anesthésique qui était préparé par le chirurgien   lui-méme va bientôt devenir un enjeu commercial entre laboratoires. Dès lors, l’anesthésie devient une discipline à part entière. Loin des décoctions et préparations difficiles, le chirurgien   dispose d’un grand nombre de produit parmi lesquels il doit faire un choix raisonné. L’aventure de l’anesthésie vétérinaire a toujours été en relation étroite avec celle de la médecine humaine. Au fil des décennies, des vétérinaires d’exception ont su adapter les progrès de la médecine humaine aux contraintes de l’exercice vétérinaire. Aujourd’hui, le niveau de l’anesthésie vétérinaire permet toutes les chirurgies. Mais alors qu’en médecine humaine, les chirurgiens orientent de plus en plus vers l’anesthésie locale, les contraintes de la contention animale imposent le recours quasi systématique à l’anesthésie générale.