Le bâtiment ancien, datant de 1776, est constitué d’un corps central avec promenoir et d’une chapelle de prière, reposant sur des caves voutées. Deux ailes latérales abritaient des écuries et une école. L’ensemble est actuellement utilisé par des structures administratives (un centre médico-pédagogique, un hôpital de jour et la médecine du travail), ce qui lui assure une certaine pérennité. Des soeurs de la Congrégation St Charles de Nancy officiaient à Bruyères jusqu’en 1980.
Une chapelle mortuaire annexe fut érigée en 1837 dans la cour .Aujourd’hui très abimée, elle contient une table d’autopsie insolite, en grès, surmontée d’un puits de lumière et aérée d’une fenétre. Des archives permettent de dénombrer la réalisation d’une trentaine d’autopsies (35 ?), pratiquées par des médecins militaires sur des hommes de troupe durant la guerre de 1914-1918, (peut-étre à la recherche de lésions traumatiques ou de tuberculose ?). Car cet hôpital fut fortement sollicité lors du premier conflit mondial, en raison de la ligne de front, toute proche.
Les locaux de la pharmacie ancienne, aux murs boisés, ont été transformés en 1970. Un mortier en bronze de 1730 décore aujourd’hui l’une des salles de réunion. La collection des 92 pots de pharmacie en faïence de Lunéville, datant de 1732, a été, heureusement, sauvegardée. Ils sont actuellement présentés sur les étagères d’origine à escabeau dans le musée Henri-Mathieu qui occupe l’ancienne synagogue Daniel Osiris. D’autres objets médicaux y figurent, provenant également de l’ancien Hôpital, comme une collection d’étains médicaux, dont un bocal à sangsues et divers clystères, des Bourdalou, des biberons, etc.
Un Bloc opératoire fut construit ultérieurement dans un bâtiment contigu, aux alentours de 1930, François Mitterrand aurait été soigné dans ce lieu en 1940 lors d’un service de guerre. Ce bloc fut en activité jusqu’aux années 1960, la maternité attenante (de 1932) ayant fermé plus tard, en 1984. Ce bâtiment a été transformé à la fin du siècle dernier pour accueillir une Unité de long séjour . Il ne reste hélas pas de locaux chirurgicaux visibles ni d’instruments ou appareils sauvegardés (qui auraient été forcement de facture récente) .
L’association « Racines de Bruyeres » oeuvre à la préservation et à la mise en valeur des lieux ; ainsi qu’à la conservation et l’’exploitation des nombreuses archives de cet ensemble patrimonial.