Bouisson est un auteur prolixe (23 ouvrages de 1833 à 1849) et s’il les a écrits avec la méme ferveur, le méme esprit scientifique, le méme sens clinique et les mémes raisonnements que son traité sur l’anesthésie ils doivent tous étre remarquables.
560 pages qui font de ce livre une Leçon d’anesthésie.
D’esprit moderne pour l’époque, il conçoit la douleur comme inutile pour la médecine "Dire que la douleur est utile, c’est avouer que la médecine ne l’est pas".
En tant qu’historien j’ai été particulièrement intéressé par les chapitres III et IV.
En tant que collectionneur, le chapitre VIII permet de se repérer dans les premiers appareils d’anesthésie.
En tant qu’anesthésiste j’ai beaucoup apprécié son raisonnement qui reste logique et moderne à la fois. Il insiste sur le jeà »ne préopératoire et sur une induction de l’anesthésie en position de décubitus. D’autres notions ne sont pas commues pour cette science de trois ans : les méthodes de réanimation bien que la ventilation artificielle soit évoquée, l’absence d’anesthésie pour les nouveaux-nés jusqu’à 6 mois ,...
Les derniers chapitres sur le médicolégal et le jugement général sur l’anesthésie montre bien le point de vue de la société sur cette technique.
à lire et à relire
Remerciements à Roger Gay de nous avoir permis de scanner son ouvrage.
Jean-Bernard Cazalaà